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mardi 14 avril 2015

Participation à la 15ème Assemblée Générale Reproductive Health Supplies Coalition (RHSC) Mexico 2014 20-24 Octobre 2015


Au nom de la Reproductive Health Supplies Coalition, j’ai été invité a participé au  15ème assemblée générale des membres de la coalition sur la santé de la reproduction, co-organisé par le ministère de la Santé du Mexique pour représenter les jeunes et participé un panel qui a mit l’accent sur l’accès des jeunes aux produits contraceptifs.
Cette  réunion des membres a été organisée comme suit ; trois jours de réunions préliminaires organisées par des mécanismes d'exécution de la Coalition (groupes de travail, forums régionaux, et du Caucase).
 
Cette année est une année spéciale pour la Coalition: qui a  célébrée les  10 années depuis la Coalition a été formée. Nous avons commencé en 2004 avec quelque 15 membres et, en 2014, nous sommes a 300 membres. En outre, la réunion d'Octobre a vu la participation anciens présidents.
.Le 24 Octobre 2014,  un Panel organisé par SECONAF dans le cadre de la 15ème Assemblée de Membres de la Coalition ou j’ai participé a l’animation du thème : L’investissement sur l’accès des jeunes aux produits de SSR comme point d’entrée et stratégie pour accélérer le dividende démographique en Afrique Francophone

Le panel a été introduit par Badara Seye, facilitateur du Forum SECONAF qui a ensuite donné la parole à Fatimata Sy, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, chargée de la modération.
Les panelistes ont pu repondre à trois   3 préoccupations majeures:

I. Quels sont les bénéfices du dividende démographique et comment l’Afrique pourrait-elle en profiter?

II. Pourquoi l’accès des jeunes à la SR/PF pose le plus de problèmes en Afrique de l’Ouest que dans n’importe quelle autre partie du monde? Quelles sont les barrières pour l’accès des jeunes à la SR/PF, y a-t-il des solutions pour les lever? Quelle est l’expérience de l’IPPF dans ce domaine?

L’Afrique francophone est la région où il y a le moins de données de qualité sur l’accès et l’utilisation de contraceptifs modernes chez les jeunes. Les taux de mariage précoce y sont les plus élevés, ce qui fait que la contribution des adolescentes à la fécondité et à la morbidité et mortalité maternelle est assez forte. Les taux d’avortement y sont très élevés; et les autres conséquences des grossesses chez les adolescentes sont les déperditions scolaires, le mauvais impact sur le statut (pouvoir) des femmes et le développement économique, sans oublier la féminisation de la pauvreté (les jeunes femmes étant les plus touchées)  Au chapitre des barrières, il y a le contexte socioculturel qui est pesant. Par exemple, malgré les évolutions positives des lois et politiques, le mariage précoce est encore une valeur de la société. L’environnement politique pose aussi problème du fait de l’absence de clarté dans les lois. Les services ne sont pas assez adaptés aux jeunes: manque de confidentialité et d’intimité, sans parler des attitudes des prestataires qui continuent à considérer que les jeunes ne sont pas supposés utiliser les contraceptifs. Il y a les inégalités de genre: la décision pour le recours aux services de SSR appartient aux maris, particulièrement en Afrique de l’Ouest où la différence d’âge entre le mari et la femme est généralement assez grande. Cette situation est exacerbée par la fécondité perçue comme valeur et les principes de compétition dans les ménages polygames. Les rumeurs et mauvaises interprétations à propos de la contraception et des services, de même que l’accès limité à l’éducation sexuelle ne facilitent pas l’accès des jeunes à la PF.
       Le faible investissement des pouvoirs publics dans le secteur et les coûts relativement élevés des services restent une barrière de taille pour l’accès des adolescents à la SSR, particulièrement aux méthodes de longue durée.

Comme solutions, l’IPPF préconise de rendre les services adaptés aux besoins des jeunes, de clarifier aux prestataires leurs rôles et valeurs et de renforcer leurs capacités. Il est nécessaire de de mener des stratégies d’enrôlement des jeunes au sein de la communauté, d’impliquer les pairs éducateurs, et de rendre disponibles les services dans la communauté en conformité avec la loi. La sensibilisation des membres de la communauté par des champions de SSR des jeunes serait pertinente. Rendre les services gratuits pour les groupes de jeunes pauvres et/ou marginalisés. Il faut faire le plaidoyer pour l’amélioration des politiques de SSR, la promotion de d’une éducation sexuelle complète et la création d’activités génératrices de revenus
 


 Pour ce qui est de l’expérience de l’IPPF dans le domaine, il faut mettre en lumière l’approche de programmation et de plaidoyer basée sur les droits humains pour la reconnaissance des droits sexuels des adolescents. L’organisation soutient aussi la clarification des valeurs véhiculées sur les adolescents à différents niveaux. Elle fait la promotion d’une approche triangulaire liant l’éducation aux services dans un environnement favorable partout où elle lance un programme. D’autres expériences telles que le plaidoyer pour un investissement accru, des changements de politiques, la mise en place de coalitions pour l’éducation sexuelle complète, la mise en place de services adaptés aux jeunes couplée avec des plateformes de discussions, le renforcement des capacités des prestataires du secteur privé sont entre autres, développées par l’IPPF.

III. Question sur les leaders religieux adressée à Agodomou Adjito du Projet AgirPF: Les comportements religieux sont souvent cités comme barrières pour l’accès des jeunes a la SR/PF. Quel est le rôle des leaders confessionnels et quelles sont les meilleures pratiques en cours dans ce domaine en Afrique de l’Ouest francophone?

*      Un rappel de la position des leaders a permis de voir que l’Islam n’est pas contre l’espacement des naissances mais n’autorise pas leur limitation sauf en cas de nécessité absolue. Les leaders chrétiens ne sont pas non plus contre l’espacement des naissances. Leur langage exhorte une parenté responsable. Tout cela signifie qu’il y a une porte ouverte pour leur implication dans nos programmes. Il s’agira de les approcher en prenant en compte ce qui n’est pas négociable pour eux: les relations sexuelles sont prohibées en dehors des liens du mariage. Donc, il convient de les impliquer dans la promotion de l’espacement des naissances au sein des couples mariés.

*      Pour impliquer les leaders religieux, il conviendra d’identifier ceux d’entre eux qui sont influents, les sensibiliser en leur donnant toute l’information pertinente sur les programmes SR/jeunes, utiliser un langage approprié au contexte religieux et mettre en oeuvre les 3 stratégies que sont: INFORMER, INSPIRER et IMPLIQUER.


*      En Afrique de l’Ouest, des outils spécifiques de plaidoyer tels que “Religions et espacement des naissances”, le Modèle RAPID Religieux, les guides de prêche sur l’éducation sexuelle complète sont en cours d’élaboration et seront utilisés le cadre des 3 stratégies citées plus haut.


IV.Question sur les principales préoccupations des jeunes adressée à Isidore(Country Coordinator of IYAFP)
Groupe Francophone en préparatif du panel

 Quelles sont les principales préoccupations des jeunes sur les questions de SR/PF? Les stratégies et activités en cours dans les pays répondent-elles à vos attentes?

*      Le panéliste a salué les investissements importants effectués sur la SR des jeunes ces dernières années par les partenaires au développement. Pour ce qui est des préoccupations des jeunes, il a décliné quatre aspects: l’accessibilité géographique, l’accessibilité financière, le contexte socioculturel et l’environnement politique. Pour le premier aspect, il plaide pour des cadres avec un accès sans discrimination aux services et produits SR/PF. A cet effet, il préconise que les prestataires soient formés en accueil et en prise en charge des besoins spécifiques des jeunes. Pour l’accessibilité financière, il noté que certains produits et services sont très chers pour plusieurs couches de jeunes et d’adolescents.

*      Comme attente, il note le renforcement des centres de santé pour jeunes avec des prestataires compétents et des services et produits à des prix abordables. Les jeunes attendent aussi un fort plaidoyer pour combattre la stigmatisation et rendre les services pour jeunes accessibles à tous les égards. Il conviendra d’accompagner les plans de relance de la PF et pousser au respect des engagements (Partenariat de Ouagadougou).


Avec Olusesi Aliu ,Working Group Associate, FP2020