logo iyafp

logo iyafp
logo

mardi 14 avril 2015

LA PRE CONFERENCE INTERNATIONALE DES JEUNES SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE DU 10 AU 11 Novembre 2013 ADDIS ABEBA



L'Union Africaine a la conviction que le Planning Familial en Afrique est un indicateur clé de l'état de santé global du continent et demeure essentiel au développement du capital humain indispensable pour une croissance et un développement socio-économique équitables et durables.
D’après les chiffres,  90% des 1,8 milliard[1] de jeunes âgés de 10 à 24 ans vivent dans des pays en développement et, chaque année, les naissances chez les filles adolescentes âgées de 15 à 19 ans représenteraient 16% de toutes les naissances en Afrique sub-saharienne. Ces chiffres sont une préoccupation majeure étant donné que les grossesses chez les adolescentes ont un impact négatif sur le développement des jeunes mères, avec des implications majeures telles que le décrochage scolaire, le développement personnel limité et une plus grande vulnérabilité aux relations sexuelles abusives. Les enfants de mères adolescentes sont généralement enfermés dans le cercle vicieux de la pauvreté et ses inconvénients. Le taux élevé de grossesse chez les adolescentes  et de grossesses non-désirées en Afrique sub-saharienne peut-être attribué à une faible prévalence d’utilisation des contraceptifs chez les jeunes, le manque de connaissances sur la contraception, les problèmes de santé, les coûts élevés, les services limitées, et les obstacles culturels ou personnels à l’utilisation de la contraception (Bulato, 1998; Swartz, 2003; Cooper et al, 2004)
L'Afrique est l’un des continents les plus jeunes dans le monde et à l'exception de l'Afrique du Nord, le nombre de jeunes et d’adolescents pourrait atteindre le chiffre de 436 millions en 2025. Actuellement, la population de jeunes âgée de 15 à 24 ans est  estimée à 209 millions – le plus grand nombre de jeunes jamais entrés en âge de produire et de se reproduire sur le continent. Les Etats du continent ont ainsi l'opportunité de faire de ces jeunes des adultes sains et économiquement productifs capables de contribuer à la renaissance de l'Afrique à travers la démocratisation, le développement humain, le bien-être et l'équité, la participation au développement économique et à l'intégration globale.
Pour ce faire, l’UA et ses partenaires ont la responsabilité et le défi de leur assurer une bonne santé, dont une composante essentielle se rapporte à leur santé et droits en matière de sexualité et de reproduction (SDSR). La SDSR offre des connaissances aux adolescents qui leur permettront d’éviter des comportements sexuels à risque.
Dans le cadre de la SDSR, l’Afrique a développé ou reconnu un certain nombre de traités et d’accords notamment Le Plan d’Action de Maputo pour la Mise en Œuvre du Cadre d'Orientation Continental pour les droits et la santé en matière de sexualité et de reproduction et la nouvelle Position Commune Africaine sur la Conférence Internationale sur la Population et le Développement. En ce qui concerne les jeunes, la Charte Africaine de la Jeunesse représente le plan directeur à suivre pour ​​le développement et l'intégration des jeunes.
Dans le cadre de ces engagements continentaux, le Planning Familial est un pilier essentiel de la SDSR,  de l’état de santé général et du développement des jeunes. Il fournit des mécanismes d'aide  à la réduction des risques pour la santé, l’amélioration des opportunités d'éducation et  l’offre d’une vie et d’une citoyenneté productives pour les jeunes.
Bien que ces engagements placent l'Afrique au centre du mouvement mondial pour appuyer le développement des jeunes, ils ne sont  pas toujours  traduits en politiques ou en lois à travers le continent. Et lorsqu’ils sont traduits en législation nationale, ils ne sont pas toujours financés, mis en œuvre, ou encore des comptes rendus présentés de façon adéquate. Ces engagements doivent également être accompagnés de plans qui constituent la base de la mobilisation des ressources et du renforcement des capacités afin de promouvoir la mise en œuvre des politiques. Lorsque  les décideurs politiques et les responsables de la mise en œuvre sont bien informés et maitrisent  leurs sujets, ils sont plus susceptibles de les mener à bien. (E. Green 2012)
Bien que des efforts et des progrès significatifs aient été accomplis par les États Membres, il est évident qu’ils demeurent encore en deçà de l’objectif visé pour  que l'Afrique atteigne les cibles 4 et 5 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Le désir de grossesses tardives est de plus en plus fréquent chez les jeunes africaines. Par conséquent, il existe un besoin croissant et évolutif du planning familial chez les jeunes. (Ndola Prata et Karen Weider 2012). Cependant, au cours des dernières décennies, les gouvernements et les programmes de planning familial n'ont pas accordé aux besoins des jeunes, le soutien nécessaire bien que ces derniers représentent un segment important de la population du continent. Il existe un risque important si les pays ne répondent pas aux besoins de leur population extrêmement jeune par le biais d’investissements tels que le renforcement du planning familial ; les jeunes ne pourront pas atteindre leur plein potentiel de croissance économique et par conséquent l’opportunité que représente le dividende démographique.



Données continentales sur les indicateurs clés tels que :
  • Le taux de fécondité des adolescents
  • L'accès à la contraception moderne
  • Les services intégrés
  • Les avortements à risque

Au vu de tout ce qui précède, la Division de la Jeunesse de la Commission de l’Union Africaine  a organisé  à la veille de la 3ème Conférence Internationale pour le Planning Familial, une pré-conférence  des jeunes du continent du 10 au 11 Novembre à Addis-Abeba Ethiopie. La pré-conférence a offert l’opportunité aux jeunes participants d'interagir avec des décideurs de haut rang, des spécialistes du Planning Familial (PF) et d'autres intervenants concernés par les défis du PF rencontrés par les jeunes; afin d’élaborer des solutions innovantes et forger une volonté collective afin que le PF et les autres besoins des jeunes en rapport avec la SDSR figurent en bonne  place dans l'Agenda de Développement Post-2015.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire